Faire un repas du guerrier

Faire un repas du guerrier
N’est vraiment pas cher payé
Disant cela nous parlons
D’un cal’tripe et d’un bien bon !

Commençant par du jambon
Ou un peu de saucisson…
Que dis-je ? Il nous faut du lard
Et beaucoup de sauciflard !

Accompagnant la bidoche,
Pourquoi pas de la brioche ?
Plutôt trois miches de pain
Trempées dans un fus de vin !

Pour y ajouter la sauce,
Faisons fondre le claquos,
Si il ne pue pas assez,
Taillez la tomme épicée !

Sans omettre l’essentiel
Pour arroser les écuelles,
Faisons ruisseler le miel
De la gourde d’hydromel !

Mais le repas du guerrier
Mérite d’être léger,
Malgré tout, pour que ça passe,
Il faut goûter l’hypocras !

Quoi qu’épices, fleurs, raisins
Ait pu contenir le vin,
Les fruits et les végétaux
Qu’avaient mangé les bestiaux,

Si malgré ce baume au cœur,
Vous désirez la saveur
De verdure et sa fraîcheur,
N’y trouvez point de rancœur !
Ils seront servis sur l’heure
Dans un pichet de liqueur
Ou pour orner de couleurs
Un civet très prometteur !

Car un repas du guerrier
N’est jamais à lésiner :
C’est se lancer à l’attaque
De bons cuisseaux de barbaque,
De fromage et de vinasse,
D’hydromel ou d’hypocras

Dans le repas, tout est bon,
Comme l’indique son nom,
Après la viande et le reste,
Allons faire bonne sieste !