Les Troubadours des Plaines
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 Contridiconphanya - Partie 6

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AuteurMessage
Aklatan
Capitaine des Plaines
Aklatan


Messages : 483
Date d'inscription : 04/07/2008
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Localisation : Collines de Sous-Voûte-Chêne, la maison à côté de la cascade, où un gnome taille parfois des pierres.

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MessageSujet: Contridiconphanya - Partie 6   Contridiconphanya - Partie 6 Icon_minitimeMer 15 Juil - 15:00

Tarlun se réveilla en sursaut. La vision de la vallée, calme et endormie aux premières aurores, le rassura qu'il avait seulement rêvé. Il fît planer un mumure d'interrogation sur les Troubadours, lovés dans une couverture de laine :
"Ca pionce toujours ?" Ses compagnons affichaient une expression assommée, l'air égaré, du fait de leurs yeux écarquilés, fixés vers le ciel. Aklatan répondît fébrilement :
"Non. Merci le clown..." Dans le ciel, un pantin articulé les regardait en flottant à la manière d'un cerf-volant, il arborait un sourire constant, l'assimilant à une marionnette.
" C'est flippant..." enchérît Aramanth, sur le même ton fiévreux.
"Mais je continue de le regarder..." ajouta Sermias, béat.
" Il t'as pas attiré dans son cercle, celui-là, Tarlun ?
- J'aurais préféré, j'ai rêvé que j'étais un arbre...
- Intéressant, y a pire comme...
- Et que Launardrel m'abusait.
- Dude, si ça se trouve c'était pas qu'un rêve, il a du se passer des choses bizarres cette nuit, hinhin..." Ignorant le sarcasme de Gribok, les Troubadours jetèrent des regards interrogatifs autour d'eux ; ils furent étonnés de ne trouver aucune trace de leur compagnon tombeur.
" Eh mais on a pas rêvé ? On a bien rencontré un type qui baisait des arbres et des oiseaux hier ?
- Oui, mais il semblerait qu'il ait disparu. Il a filé." A cette constatation, le groupe ne paraissait pas très affecté. Il se contenta de déplorer seulment de ne plus avoir de guide pour visiter le pays. Le meneur appela tout le monde sur le qui-vive :
"Bon, personne ne s'est fait trousser ?
- Non.
- Personne ne s'est fait violer ?
- Eh nous insulte pas, on se serait réveillés.
- Non mais c'est que je connais un type qui participais à un GN, y avait une pédale dans le groupe qui l'a pas raté, il s'est pas réveillé. Mauvais jet de dés.
- Oh putain...
- Ben je peux vérifier la chose si tu veux...
- Nan nan nan, on y va."

Au bout de quelques heures de marche en direction du village, les Troubadours des Plaines fîrent une novelle halte. La faim leur tenaillait le ventre, et la fatigue se faisait sentir ; ce ne fût que lorsqu'ils vîrent un paysan marcher dans leur direction, qu'ils remarquèrent qu'ils se trouvaient à proximité d'une ferme. L'étranger, à l'air simplet, le visage éclairé d'un sourire niais, s'approcha du groupe pour se dresser devant lui avec un ridicule déconcertant. Le campagnard avait un air benet et naîf qui devait être son seul signe distinctif. Il articula d'une voix nasale, sans perdre son sourire anodin :
""Tchili voun zclabu rabounn..." Il répéta cette phrase incompréhensible plusieurs fois de suite, avant de continuer sa route, dans la même direction, pour se diriger vers les bois.
Avant que les Troubadours ne décident de ne pas prêter attention à cette nouvelle rencontre incongrue, Aklatan dissipa les doutes en révélant, sur un ton las :
"Non non, c'est rien, je le connaît ; il dit juste qu'il cherche un prunier, encore une histoire de Balafrouille...
- La citrouille qui l'a toujours grande ouverte ?
- Voilà, c'est ça...
- Un type qui cherche un prunier. Tu le rencontre souvent ?
- Boaf, on peut le rencontrer partout, il vient de nulle part et ne va nulle part, il cherche juste un prunier." Après un instant de réflexion, Aramanth proposa, en montrant la maison au toit de paille entourée d'une basse-cour qui siégeait derrière un arbre :
"Ce serait pas une ferme, là ?
- On l'avais remarquée.
- Peut-être qu'ils ont de la nourriture.
- C'est reparti pour la technique 3B : Bonjour-Bouffe-Bontantpis.
- Il marche pas ton troisième B.
- Espérons, sinon on repartira la queue entre les jambes.
- Encore heureux." Le groupe s'arrêta. Cette dernière réplique mal placée était lancée par une voix inconnue. Tarlun se retourna, il vît, et préféra laisser Aramanth et Sermias régler leurs compte avec l'arrivant :
'Mais Duc-Vinh qu'est-ce que tu fous là ???
- Ben depuis la partie 5, cette histoire part dans beaucoup de détournements pornographiques, alors je sentais que je pouvais qu'avoir ma place !
- Non laisse tomber, t'es à Contridiconphanya avec les Troubadours, alors t'as deux solutions : soit t'as de la nourriture, soit tu te... mais arrête de frapper l'estomac avec ton doigt, ça fait gay !
- Hihi, Sermimi..." Gribok et Aklatan avaient suivi Tarlun à la porte de la ferme. Le meneur donna trois coups secs contre la porte de bois frêle, qui s'ouvrît sans attendre, faisant apparaître l'image d'un péquenot de premier choix, accoutré d'un chapeau de paille, qui mâchonnait une brindille. Les Troubadours se montraient de moins en moins rassuré à la demande de quelque nourriture à un inconnu. La dernière fois qu'une telle demande avait été faite, ils avaient été envoyés jusqu'ici. Quel destin. Le fermier les regardait d'un oeil ensommeillé et antipathique ; il les invita néanmoins à partager une miche de pain autour d'une table.
Sa maison ressemblait plus à une remise de grange qu'à une habitation : ils s'attablèrent les pieds nageant dans la terre et la paille. Le paysan eût la cordialité de leur donner quelques conseils :
"Si vous voulez l'aumône, vous aurez beaucoup plus de chance au village ; là-bas les gens donnent volontiers de quoi manger aux musicos, un petit air leur fait toujours plaisir..." Sermias murmura :
"Ils peuvent vider leurs poches de quelques piécettes sinon
- Des piécettes ? Qu'est-c'est que ça ?
- Ben, du fric, quoi, de l'argent ?
- Du... de l'arg... je vois pas de quoi vous parlez, mon gars ; on se trimballe pas avec du métal dans nos poches, on a de quoi manger, c'est suffisant." Aklatan renvoya la réplique à Sermias, l'air triomphant :
"Prends ça ! Enfin un monde où l'argent n'existe pas, personne n'est soumis ! Nihahaha...
- Mais maintenant que vous êtes chez moi, avec l'estomac ravivé par mes soins, si j'ose dire, j'ai quelque chose à vous proposer." déclara leur hôte en se levant. Les Troubadours, habitués - avec un zeste de lassitude - aux offres à double tranchant, se postèrent à l'écoute. Le fermier continua :
"Je veux que vous accomplissiez la prophétie.
- Euh... Quelle prophétie ?
- Mais la prophétie des sept oeufs de Tundor, qui veut que le premier animal ayant mangé les sept oeufs couvé par la reine de Tundor - la poule géante habitant les terriers de Brwohâm - cinquante-six jours après son décès, épouse les voyageurs de l'étoile méridionale." Le silence s'installa, avec une tension si oppressante qu'il matérialisait une aura nauséeuse déstabilisante. Leur hôte s'éclipsa, puis revînt avec un animal dont le souffle se dégageait en fumée du fond de ses naseaux humides, ses sabots épais claquaient sur le sol, tandis que son meuglement exprimait la plainte de la soumission. Gribok cria :
"Eh attendez, une vache, ça mange pas d'oeufs, c'est herbivore.
- Bravo Gribok, excellente expérience scientifique.
- Ben oui, premier prix de Physique bien sûr !
- C'était un concours bidon." bougonna Aklatan.
-" Auquel tu as fini deuxième, oublies pas.
- Oui je suis très fier...
- Silence !" orodnna le fermier, "voici la vache qui a réussi à dévorer les sept oeufs de Tundor comme l'avait annconé la prophétie, cette vache est CARNIVORE, c'est un signe. Comme cette prophétie l'annonce elle doit épouser les voyageurs de l'étoile méridionale, c'est à dire vous ! Vous venez d'où ?
- Des Hautes-Plaines...
- Ta gueule, merde, Tarlun..." Leur hôte arbora une expression à la fois tyrannique et machiavélique, en s'esclaffant :
"J'en étais sûr ! Hahahaha... La prophétie va se réaliser ! Ce soir, à la plaine lun,e vous épouserez Meuh-meuh, et vous lui donnerez des enfants, ainsi la prophétie se réalisera et les hommes-bovins pourront dominer Contridiconphanya ! Mouhahaha...
-Putain, trop hardcore...
- Faut qu'il arrête, ou Duc-Vinh va revenir." Tarlun se leva brusquement et lança ses mains en avant pour les ouvrir en direction du fermier, en formulant :
"Launardrel, sors de ce cooorps !" Après un instant de flottement et d'hésitation, le meneur se reprît et offrît un exemple de diplomatie des plus fins :
"Hem... Votre requête est tout à fait loyale, et qui plus est séduisante, mais ce sera avec une grande amertume que nous nous verrons en mesure de la repousser, malgré vos services dont nous vous remercions du fond du coeur. Nous présentons d'ialleurs nos plus sincères excuses à Meuh-meuh, que nous nous voyons dans l'obligation de répudier pour...
- Répudier ? Répudier une telle femme ?" s'enflamma le fermier. Les Troubadours se levèrent discrètement sur leurs jambes, prêts à les prendre à leur cou. La vache meugla avec molesse.
"Vous n'empêcherez pas l'accomplissement de la prophétie !" Le fermier se baissa pour saisir une fourche, lorsqu'il se lança à la poursuite des Troubadours, ils avaient déjà détalé hors de la ferme, élancés à toutes jambes. Et, il faut le dire, ils coururent longtemps.

"Merdasse ! Le peu que j'avais ingurgité dans les trois bouchées de pains, je l'ai déjà consommé sur une heure de course !" se lamenta Aklatan.
-" Ca te fera les pieds, tiens.
- Non, on est pas dans le bon post pour ça...
- Je pense qu'on ferait mieux de pas s'éterniser ici, y a pas l'air d'y avoir beaucoup de gens équilibrés dans ce pays." déclara Aramanth.
-" Encore cette histoire d'équilibrage ?
- Bon il faut qu'on trouve le village, là-bas on sen sortira sûrement mieux que paumés dans cette cambrousse." suggéra Aramanth.
En se remettant en route, ils traversèrent un petit pont qui enjambait une charmante rivière. Cela ne manqua pas de susciter l'exaltation de certains, dont Aklatan :
"Oh, un pont...
- Eh oui, un pont qui a tous les attraits du petit pont de campagne des contes merveilleux.
- C'est pas le pont qui compte, c'est la rivière qu'il traverse ; j'ai une de ces soifs !
- Bof, je préfère déjà finir nos gourdes..."
Aklatan accourût jusqu'au bout de la rivière, où il s'abreuva de quelques gorgées. Il fût rejoint rapidement par ses compagnons lorsqu'un hurlement rauque retentît dans sa direction. Lorsqu'ils arrivèrent, ils observèrent Aklatan, qui parlait au pied du pont, agenouillé au bord de l'eau :
"Tu m'as pas fais peur.
- Euh... Aklatan, c'était quoi, ça?
- C'est le gobelin sous le pont qui a voulu me filer la pétoche..." Mais à peine eût-il le temps de finir sa phrase que le gobelin, petite créature à la peau verdâtre, aux longs bras maigrelets, au crâne bosselé et aux dents saillantes, se jeta sur lui en le saisissant à la gorge. Les Troubadours dégainèrent leurs armes aussitôt, et l'impact fût immédiat sur la créature, qui recula en postant ses mains en position de défense. Il chuchota, l'air cacochime :
"Mais voyons... niah... attendez, euh... ne vous méprenez pas, je ne suis juste que... Oh regardez !!!" s'exclama-t-il en pointant un doigt vers le ciel, ses yeux globuleux écarquillés. Le seul imbécile qui tourna son regard vers les nuages fût Aklatan. Le gobelin se joua de lui en lui assénant un violent coup de poing derrière le crâne, qui le fît chavirer. Les Troubadours observaient la scène, sidérés, alors que le gobelin se massait le poing en ricanant. Il ria de plus belle lorsque ses compagnons s'étalèrent dans l'herbe, à leur tour. En effet, qui aurait cru voir cette feine s'exercer et réussir, qui plus est de la part d'un vulgaire petit gobelin, assommant un seul membre du groupe face à quatre autres. La scène dépassait les méandres de l'imagination ; le choc fût-elle que les Troubadours désorientés ne pûrent que tomber dans les pommes, c'était évident.

Embaumant l'atmosphère d'un inquiétant présage, le rire sardonique du gobelin accompagnait les frottements funestes des cinq corps qu'il traînait derrière lui, les emportant vers quelque obscur sanctuaire...
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