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 Le conte d'Halloween

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AuteurMessage
Aklatan
Capitaine des Plaines
Aklatan


Messages : 483
Date d'inscription : 04/07/2008
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Localisation : Collines de Sous-Voûte-Chêne, la maison à côté de la cascade, où un gnome taille parfois des pierres.

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MessageSujet: Le conte d'Halloween   Le conte d'Halloween Icon_minitimeVen 31 Oct - 23:39

Le vent se faisait plus froid. Chacun refermait ses volets. Une paisible et légère odeur de fumée emplissait l'air du soir, et Zuuliak, dont les doigts commencaient à geler, renonça à enchaîner plusieurs croche-pieds aux gamins au sac rempli de sucreries qui rentraient chez eux à toutes jambes. En effet, il se contenta de leur lancer :
" Va te gaver la panse avec la tête de monstre empaillée que t'as piquée à ton père. Tu diras à ce couillon qu'il a fait son malin en achevant le Gloubarz que j'avais tailladé à 95%. Oui, toi ! Oui, moi ! Oui, une tapette, ton père ! Le forgeron en chef ? Mais je le troue de tous les côtés avec ma plume à encre ta tapette de forgeronne ! Ouais, tire-toi, plus vite que ça..."
Ce n'était rien, juste que Zuuliak avait juste passé une mauvaise journée, le bois qu'il avait coupé avait été volé, son pote ogre qui ne vient lui rendre viste que deux fois par an était malade, et puis il s'était fait aligner alors qu'il voulait prendre la dernière citrouille de la bonne récolte de Suckiny et qu'un connard s'était jeté dessus un mètre avant lui.
" Rha, mon vieux Suckiny, on se connaît bien pourtant, t'aurais pu au moins intervenir ou bien me sortir n'importe quelle citrouille de ta réserve, fait chier..." pensa-t-il, assis, les mains jointes, sur les escalier du peron. Lorsqu'il se décida à se lever pour aller bénéficier de la chaude ambiance du saloon, il dût prendre ses jambes à son front sans attendre en voyant déambuler le forgeron en chef furieux, armé d'un cimeterre.

A bout de souffle et la gorge humide et glacée par le vent froid, il s'arrêta contre un sapin, à moins d'une demi lieue du village des Hautes Plaines. C'est en respirant à pleins poumons qu'il pût renifler une odeur particulière, qui se manifesta de plus en plus attirante, brasée, douillette, et autres adjectifs qui ne peuvent partager une sensation sur un post de forum à la noix de coco.
A l'orée des bois, l'ombre s'installait alors que la nuit grandissait, et Zuuliak mena son regard plus profondément vers l'endroit, en se fiant à ses sens. Il suivit la délicieuse effluve émanant du coeur de la forêt, et progressa dans la sinistre atmosphère de la nuit des revenants. A son grand émerveillement, il parvînt enfin à la source de son cheminement, il contempla alors au milieu d'une clairière totalement noire, une petite maisonnette en bois dont il s'échappait la fumerolle divine par l'ouverture de la fenêtre. Il osa s'aventurer au pied de l'habitat et observa, ébahit, le liquide bouillonnant du chaudron depuis lequel la l'odeur provenait. La mixture se trouvait au niveau de ses yeux. C'est alors qu'une créature rassemblant tout ce qu'il y a de plus hideux sur la chair d'un visage boursoufflé, difforme et ridé surgit devant lui dans un rire effrayant. Elle l'attrapa par le bras furtivement en incantant une formule grotesque et incompréhensible ; le réflexe brusque de Zuuliak qui se débattait fît flancher l'immonde sorcière décrépie vers lui, elle tomba alors tête la première dans sa mixture, il ne pût que l'observer, culbuté sur le sol, se noyer depuis le sommet de sa fenêtre. C'en était pathétique. Si ça se trouve ce n'était rien qu'une vulgaire soupe... mais quelle soupe.

Affligé, Zuuliak sauta sur ses jambes et les obligea à se remuer en courant jusque dans les profondeurs de la forêt. Il ne pouvait ignorer les sifflements et cris éloignés qui rôdaient autour de lui, qui l'appellaient, allaient et revenaient, les ombres spectrales étoffaient ses traces, les fantômes perdus tentaient de fondre sur lui à chaque instant mais il courait toujours.
Alors qu'il croyait avoir atteintla lisière du bois, il sentit une nouvelle effluve l'envahir, cette fois très ordinaire mais bine plus réjouissante, il s'agissait d'une odeur de fumée, telle qu'il l'avait sentie au village un moment auparavant. Dans ces bois sombres où tout était froid et noir, l'odorat se faisait maître guide. Ce maître guide le mena à un fourré d'où il entendît des voix chanter et crier? Lorsqu'il tendit l'oreille pour analyser la situation, plusieurs bras le saisirent sauvagement de par les broussailes, et le jetèrent malgré lui au devant l'assemblée, qui se résumait à une trentaine d'indigènes à moitié nus dansant autour d'un bûcher géant. Quelques uns commençaient à s'avancer de loin vers lui, il eût le temps de s'apercevoir qu'une connaissance se débattait aux mains des indigènes, qui l'amenaient de force jusqu'au feu, prêts à le sacrifier. Le forgeron en chef reconnut le troubadour et sembla contrôler sa réaction, il le supplia avec ferveur de l'aider à partir, il hurla à l'aide, l'invita à fuir avec lui. Zuuliak n'ayant guère le choix, il se fît plus lourd que jamais, courant et s'enfoncant dans la masse d'hommes qui s'en prenaient au forgeron. Les indigènes au sol un instant, Zuuliak s'apprêtait à s'enfuir vers une sortie non encore appréhendée quand son compatriote changea de regard pour s'emparer d'une arme et s'élancer à sa poursuite, déchaîné. Les jambes de Zuuliak n'avaient jamais été si sollicitées, traversées de gains d'adrénaline monstrueux.

En cette nuit de mystères, il continua de fuir sans s'arrêta, tentant d'échapper aux dangers qui ne cessaient de le menacer. A présent faible comme un Sermias en instance de Gnomeregan, il tomba a genoux, l'ouïe brouillée par les battements fulgurants de son pouls dans sa tempe. Néanmoins ce rythme fût tranché par une voix grave, calme et grincante qui s'adressa à lui au dessus de sa tête. Il pût alors discerner une grosse citrouille aux yeux luisants et à la bouche dentée enfoncée au bout d'une lance sur laquelle était empalé un cadavre pourrissant.
" Tu te balades souvent dans les parages ces temps-ci ?
- Peux pas... Dois fuir...
- Ho ho, attends deux petites secondes, j'ai deux petits mots à te dire" lui ordonna-t-elle alors qu'il se levait, prêt à repartir.
" Au cas où tu le saurais pas, c'est la nuit d'Halloween, des revenants, mystères des campagnes, vampires et monstres et tralala, pas étonnant que tu aies quelquechose à fuir. Ecoute-moi bien, quoique tu fasse, y aura toujours quelquechose qui se dressera en travers de ta route en ces bois, essaie pas d'en sortir de sitôt. Mais j'ai un marché pour toi, je t'aiderai à te sauver si tu m'emporte avec toi, t'as juste à me décrocher de là.
- Ca... ca marche.
- Ca court, oui, on t'en veut déjà, dépêche-toi !"
En effet, le forgeron accourait déjà, cimeterre en main, en étouffant des insultes et sa rage dans sa barbe. Zuuliak eût à peine le temps de saisir la citrouille qu'il dût éviter un violent coup de lame en plein crâne, son visage fût éclaboussé de jus de citrouille, et la pittoyable brute tentait d'arracher son arme à l'étrange légume qu'il avait transpercé, malgré cela de dernier parvenait toujours à parler, dans une langue similaire à cette de Zuuliak :
"Toi, espèce de loque abrutie, tu vas bouffer de la citrouille, pauvre Kakulos sali par la chianterrie !" Et elle ouvrît sa bouche d'où s'échappait la lueur d'une bougie aussi grande qu'elle pût pour aspirer son adversaire dans une aspiration verdâtre et torrentielle. Le troubadour empoigna la citrouille balafrée et fît quelques pas dans une direction quelconque, puis son nouveau "guide" déclara :
" Ah bon sang, cafait du bien de plus avoir cette pointe dans le cul !
- Et maintenant ? Par où est-ce qu'on part ?
- Par phrase, on paraphrase !
- ...
- Gniharharhargniarh (rire gras) non, pars dont. (double) Je vais te montrer !" Et soudain une nouvelle lueur émana des orifices de sa face orangée, et entoura Zuuliak, jusqu'à lui donner une sensation de compression. Un éclair fît disparaître la vision des bois, puis la remplaca par celle de l'entrée du village, où le vent était très froid, cette fois. Il soupira, puis se hasarda à demander :
"Comment tu savais que je cherchais le village?
- Prends-moi pour un légume. C'est le seul village où les habitants sont assez cons pour construire une baie en bordure de montagne. En fait c'est surtout parce que c'était cet endroit où j'avais besoin d'aller...
- J'était pas né lors de cette construction, alors ravale tes injures.
- Olà, c'est que t'es vachement reconnaissant pour un pisseux faiblard qui vient d'être téléporté par une citrouille à son village, va pas dire que la vie est simple après...
- T'es pas plus gros qu'un ballon de cuir pour jouer au Casart* et tu te la joue en me traitant de pisseux faiblard, ca va être vite fait quand je vais te balancer dans la bouse.
- J'en viens de la bouse, merdeux ! Il suffit que tu me balance d'où je viens : dans le champ de Suckiny !"

Zuuliak eût du mal à imaginer une citrouille à la bougie si perspicace. Evidemment, il décida d'aller donner la meilleure ambiance jamais entretenue ambiance au saloon avec sa citrouille magique parlante balanceuse d'injures instantanées, puis pissa enfin un bon coup avant d'aller mettre fin à son étrange nuit d' Halloween en allant dormir dans le foin, près des licornes alezanes de Tarluns, bercé par un torrent d'histoires insignifiantes et mystérieuses libérées par la citrouille balafrée.
Les ombres disparurent, les souffles cessèrent et les couleurs se redistinguèrent par delà le jour naissant, et comme espéré, Zuuliak pût finalement déposer devant sa porte la plus intriguante citrouille d'Halloween que les autres pouilleux du village des Hautes-Plaines aient pû voir.

* Jeu à découvrir dans un prochain post.

Enfin s'achève ce conte ô combien tiré par les poils de barbe de yéti. Il est finalement daté du 1er novembre, car son écriture s'étend de 23h a 0h 33, mais il fait partie malgré cela d'une nuit d'halloween, et demande à être lu !D'autre part la citrouille balafrée si étrange va entraîner une source de contes divers qui apparaîtront à l'avenir... Il faut écouter cette citrouille magique, elle a tant à raconter !
Happy Halloween ! Souriez aux ombres des routes boisées qui ne se relèvent pas si souvent que ça, et puis argh je suis crevé...
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