« Aïe ! L’on m’a piqué, ma foi,
Vaillamment de la fesse au foie,
Ca y est ! C’est une idée, je crois !
- Baille-la nous, confesse-moi,
Maïeutiquement, comme mes
Aïeux d’avant la tamisaient,
N’ayant qu’oreille, et front, peut-être,
Ailleurs de la barbe du maître ;
Là hier et jusqu’à ce jour d’hui,
Qu’aille alors nous divertir l’ouïe
(Faille-t-il la nuit) ce qui vint
Saillir si hardiment tes reins !
- Oh là ! Quel convive, vraiment,
Quel admirable empressement !
J’en entends toute la raison,
Et j’ai gré de résolution :
Alors amassons le papier
Pour y gratter ! Les encriers,
Les dégorger ! Et foison d’oies
Pour les plumer ! Et d’une fois
Tailler le crin, trancher le cou,
Faisant d’une pierre deux coups,
Peindre le poil, griller la chair
Pour célébrer la bonne chère,
Et beau vin clair, et bonne bière
Pour dégorger ! Dans un grand verre,
Et rempiler ! Dans un bon bock,
La fulgurance de l’estoc
Qui pique et picore le fond
De mon fondement ; ce n’est non
L’inspiration de fait phallique !
Mais sublimation céphalique !
Dont je ne lâcherai la prise
Qu’au dernier denier de la mise !
Elle monte, je sens dès lors
Le monde se peupler encore
De belles bêtes monstrueuses
Et de cités industrieuses,
Et miroiter dans les rivières
Les perles, les astres stellaires,
Tant et plus, si bien qu’absorbés,
D’absolu l’eau s’est débordée,
Tout brille et tout se multiplie,
Tout se meut, oscille et grandit,
Ce sont des sphères, des échelles,
Des montagnes delà du ciel,
Qui culminent entre les lunes…
Et maintenant, j’attends Tarlun ! »
Qui couche pressément le soir
Accouche trop vite demain.
Pour le moment, allons-en boire
Avant que de passer la main.
Serrons-nous à la joie commune !
S’il y a lieu de quelques jours,
Nous demeurerons Troubadours,
Alors nous attendrons Tarlun.
Une fois l'oreille avertie, et puis si le coeur vous en dit, la main est vôtre désormais, continuez des vers qu'il vous plaît.