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 Les secrets d'Anmélinois

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AuteurMessage
Aklatan
Capitaine des Plaines
Aklatan


Messages : 483
Date d'inscription : 04/07/2008
Age : 111
Localisation : Collines de Sous-Voûte-Chêne, la maison à côté de la cascade, où un gnome taille parfois des pierres.

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MessageSujet: Les secrets d'Anmélinois   Les secrets d'Anmélinois Icon_minitimeJeu 9 Juin - 10:22

Nous commencerons par dire
Jà qu’il était une fois
Un étrange et curieux sire
Du beau nom d’Anmélinois,
Il était un de ces drôles
Vêtu d’apparats de foire
Des souliers jusqu’aux épaules,
Ce que s’amusaient à voir
Les gens de son entourage :
Des marroufles aux ferrants,
Aux bretteurs et artisans,
Même bourgeois, prestolans,
Enfin ceux de son village,
Puisqu’en bout de ses galoches
En plus de cuir carrelées
Et de moult rubans tressées,
Il portait chacune cloche,
Qui cliquetaient sans sonner.
Il avait chausses bouffantes
Et crénelé ceinturon
Ainsi qu’un pourpoint aux tons
Herbés, or, et vermillons ;
Sa parure était seyante
Du collet jusqu’aux jupons !
Mais aucuns ne pût manquer
A s’ébahir d’un détail :
Pourtant qui pût deviner
Que ce fit toute sa taille ?
Non que ce sire fût bref !
(Comme à lui, peu nous en chaut)
Mais il portait sur son chef
Un bien grotesque chapeau.
Brun, de cuir doublé de lin,
Il était tout décousu !
Il s’en garnissait le crin,
Tel un pauvre épouvantail,
Et pour tant n’y pouvant plus
Glisser plume comme ouaille
Blanche, il lui plût de l’orner
Ainsi qu’aux temps des semailles
D’un petit épi de blé.

Pourquoi donc ne quittait-il
Cette crête paillassonne ?
Il se gardait du péril
D’en jamais dire à personne !
Il fût un jour, en effet,
Conté par les villageois
Que le sire Anmélinois
Jouissait de quelque secret :
Qu’il ôta son chapeau dont
Un jour il scruta le fond,
Et que par le jeu du sort,
Il y trouva un trésor !
Ce serait donc la raison
Pour laquelle jusqu’à lors,
Il découvrirait sa tête ;
Prétendant qu’il s’en apprête
A y chercher nouveau don
De fortune, et plus encore.

Ainsi naquirent des fables
Entre autres bigres légendes
Qui, loin des plus remarquables,
De par le monde prétendent
Qu’Anmélinois serait un
De ces chasseurs de trésors,
Un forban - ni plus ni moins ! –
Qui userait du ressort
D’une boussole secrète
Qui indiquerait non point
L’ouest ou l’est, ou sud ou nord !
Mais les pots aux pièces d’or
Nichés au fond des cachettes
Des elfes et des lutins !

On raconte encore ailleurs
Des choses d’Anmélinois :
Qu’il fît à certaines heures
Aventure dans les bois,
Ou quelque jardin enfoui
Dans un merveilleux comté
Que peu vit, ou rien qu’ouï,
Dont lui seul aurait la clé.
Il y trouverait là-dans
Un charmant petit étang,
Où il s’en irait jasant
Pour un être miroitant,
Mais icelui ne serait
En rien son propre reflet ;
Si fait, appellerait-il
Celui d’entre les remous
En tirant le bout d’un fil
Découlant d’une lanterne
Accrochée dessus de l’eau,
La lucarne, qui fût terne,
S’allumerait de flambeau,
Et l’image apparaissant,
Au visage d’en dessous,
Il accorderait son temps.

Mais jamais que sait-on d’Anmélinois encore ?
Qu’il eût en sa maison des biens et des trésors
Loin du moindre soupçon ? Il garderait, selon
Racontars, une poule dont l’occupation
L’en aurait rendue soule (elle mange, elle dort.)
Et ainsi rassasiée de méditer son sort,
Aurait-elle cédé ses vingt-quatre dents d’or
Au bon Anmélinois.

Il aurait bien à lui aussi, en d’autre part,
Si ce ne fût à l'huis, au moins dans ses placards,
Un lapin nain joli, bien qu’il fût gras et gros,
Qu’il soigne et qu’il nourrit toute la novimaine
D’un régime où abondent fleur, cendre et lichen
En attendant qu’il ponde un œuf en cacao,
Mais nul ne sait pourquoi.

Mais le sire Anmélinois
Aurait un dernier secret.
Ce que l’on garde chez soi,
Tout au fond d’un grenier coi.
Il s’agirait d’un coffret :
Ce qu’il cache, nul ne sait.
L’on ne sache qu’en connaisse
Cet étrange et curieux sire,
Car il se fit la promesse
De ne le jamais ouvrir.
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