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 Conte de la Citrouille Balafrée : Le golem de la montagne

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Aklatan
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Aklatan


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Localisation : Collines de Sous-Voûte-Chêne, la maison à côté de la cascade, où un gnome taille parfois des pierres.

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MessageSujet: Conte de la Citrouille Balafrée : Le golem de la montagne   Conte de la Citrouille Balafrée : Le golem de la montagne Icon_minitimeDim 20 Fév - 14:00

« Un confrère m’a réclamé une histoire à propos d’un golem. Ce confrère se trouve actuellement sur une montagne. Alors cette histoire raconte le golem de la montagne. » (La Citrouille)

C’était un golem qui était né de la montagne. Tout le monde parvient plus ou moins à appréhender ce qu’est un golem – bien que l’on transforme souvent les petits trolls des vieilles légendes en géants monstrueux – en l’occurrence, il suffit de se souvenir qu’un golem est très grand.
La première fois que celui-ci se mit debout, ce fût en s’arrachant à la montagne, ne laissant qu’une empreinte creuse dans son flanc rocheux. Nul ne sait si la montagne en éprouva de la souffrance ; tant pis : le golem était content. Ou presque. C’est pourquoi il était triste.
Car si une chose était plus grande que lui, c’était la montagne. Mais une montagne ne semble pas montrer beaucoup de conversation… ni beaucoup de mouvement. Finalement, ce qui pouvait être l’unique mère ou grande sœur ne se montrait pas très compatissante.
Le golem en était donc réduit à errer, sans éprouver grand soutien de ce petit monde qui, même pour les collines les plus arrogantes, ne pouvait pas même tapoter sa grosse épaule.
Alors le golem se mit en quête de son compagnon idéal : peut-être se cachait-il en bas ou au loin, à l’attendre ?

Franchissant un vallon à chaque pas qu’il faisait, il s’arrêta devant ce qui semblait être une petite ville, un petit village… quelque chose d’assez petit, quoique cela soit. Lorsqu’on vit arriver cet immense golem, un petit homme (un homme, quoi. Un homme, c’est petit, un golem, c’est grand) lui cria : « Retourne dans ta montagne ! » (un homme, c’est petit, mais c’est aussi très effronté).
Le golem parût très satisfait de cette rencontre, car voici qu’un être se mouvait et lui parlait juste devant lui ; sans doute était-ce son compagnon qui le reconnaissait ?
Pour s’en assurer, le golem voulût vérifier si cet être minuscule épousait lui aussi l’empreinte de la montagne d’où il était né. Ainsi, il saisit le petit homme en toute délicatesse, au bout de ses grands doigts (les golems ne sont pas si différents des mammifères marins, finalement), et le lança contre la montagne. Mais le petit homme ne paraissait pas s’y unir comme il l’avait espéré, au contraire il s’y écrasa sans même se remettre debout. Peut-être n’était-il pas le compagnon qu’il attendait ?
Cela dit, malgré cet échec, un autre petit homme sembla le reconnaître à son tour : « Retourne dans ta montagne ! » lança-t-il au golem.
Ce dernier se hâta de vérifier s’il était lui aussi un golem né de la montagne ; il fût à nouveau déçu de voir qu’il n’en était rien : à peine avait-il lancé le petit homme, qu’il n’en restait plus rien.
Malgré tout, nombreux furent les petits hommes qui l’interpellèrent à leur tour ; le golem finit par en déduire qu’il s’agissait de son prénom : « Retourne dans ta montagne ! » criaient-ils. Mais ces hommes -là s’y rendaient plus vite que ne l’eût fait le golem, qui faisait s’aplatir des centaines de petits hommes contre le flanc de la montagne, sans jamais pour autant trouver un compagnon qui lui ressemblerait.

Le reste des villageois, au courant de l’inquiétant comportement du golem, tint conseil pour mettre fin au désastre qui voyait s’écraser un à un chacun des habitants contre la montagne. Les villageois décidèrent donc de changer d’approche et de réviser leurs manières vis-à-vis du golem : ils lui choisirent un autre nom. « Viens chez nous », beaucoup plus cordial, fut suggéré, mais aussitôt rejeté car il s’avérait trop incitateur, et l’on craignit que le golem n’en vienne à écraser leurs maisons en voulant y entrer. On choisit donc le nom de « Doudi », qui était plus court et plus raffiné.

C’est ainsi que les petits hommes en vinrent à faire révérence au golem en le rencontrant, avant de s’adresser à lui de la manière suivante : « Doudi ! Retourne dans ta montagne ! »
Le golem fût bien embarrassé, car ce il ne reconnaissait plus son nom dans cet appel… Mais tout compte fait, il n’en était pas moins content : il avait un nouveau nom ! Et tout le monde semblait le reconnaître à présent !
Alors il poursuivit sa quête du compagnon idéal, cherchant son empreinte dans la sienne… en plein dans le flanc de la montagne.
Mais après bien de nouvelles tentatives, le golem ne put retenir quelque amertume : nul ne ressemblait au flanc de la montagne ; de plus, le flanc de la montagne ne ressemblait plus à grand-chose, tant les petits hommes l’avaient déformé. En s’écrasant dessus, ils l’avaient abîmé !
En s’apprêtant à s’en aller, le golem fit une rencontre inespérée. En effet, une créature l’avait appelé par son nom, mais elle semblait bien plus petite qu’un homme !
« Doudi-doudi-doudi… » chantait-elle à sa grande oreille. Le golem l’attrapa et la lança sur la montagne ; mais le petit être n’atteignit jamais son flanc, car elle s’était envolée !

Le golem observa le tout petit être nager dans les airs, jusqu’au-dessus de sa propre tête… et plus loin encore ! C’est alors qu’il prit conscience que son compagnon idéal, qui montait plus haut que lui, qui pouvait toucher sa grosse épaule, n’était pas né de la montagne. Il était né du ciel.

Ainsi donc, il faut savoir que si l’on peut voir tant de maisons s’écrouler dans les villages des petits hommes, c’est à mettre sur le compte d’un golem qui, la tête dans les nuages, est à la poursuite d’un oiseau.
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