Morne jour

Il fait tiède à sa fenêtre, et trop chaud dans sa maison. Il n’y a ni vent ni feuillages.
Son réveil ne porte ni repos, ni sommeil. Son corps fébrile s’agite de l’impatience du lever, et sa lassitude l’assomme et tend à l’immobile.
Il n’a ni faim, ni soif. Son ventre endormi reste repus de ne pas s’agiter, et un dégoût caché le défend d’avaler quoi que ce soit. Ses jambes, dévorées par la flemmardise, refusent la moindre foulée, et sa tête tourmentée par des sons incessants détourne ses sens de la moindre pensée, et du moindre désir. Les couleurs, la musique, sont autant insipides que superflues dans son sillage ; sa vue engourdie jette un voile insensible sur ses épaules, et ses oreilles restent pendues à leur lune éthérée, loin où les sons sont comme des rampants silencieux.
Les parfums du monde sont des relents de paresse, la source vivace est un puits épuisé.
Les lettres qu’il trace n’ont ni sens ni ardeur, et sa plume à peine une sensation.
Les mots ne sont pas venus, et la porte est restée close.

Dépressif ? :p

J'aimerais bien ! Je te dis pas le lyrisme jubilatoires des pages d'un dépressif quand il chouine sur son sort (un lancer de dés malheureux avec un pauvre bonus, ça fait un aventurier mal dans sa peau, poilaux rouleaux) !

Mais bon pour le type rigolard qui s'affaisse sur son cul fatigué se contente de repousser le texte à plus tard... et d'aller manger du miel ! (ou d'aller une réunion troubadourienne ou un donjon et dragon, c'est au choix... non ce n'est pas la même chose !)