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 Le chemin de l’homme et du caméléon perché sur une roue - Partie 2

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Aklatan
Capitaine des Plaines
Aklatan


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Localisation : Collines de Sous-Voûte-Chêne, la maison à côté de la cascade, où un gnome taille parfois des pierres.

Le chemin de l’homme et du caméléon perché sur une roue - Partie 2 Empty
MessageSujet: Le chemin de l’homme et du caméléon perché sur une roue - Partie 2   Le chemin de l’homme et du caméléon perché sur une roue - Partie 2 Icon_minitimeDim 26 Sep - 12:34

Roulait, roulait sur cette grande roue, où le caméléon sautillait tout en faisant ses tours sur le monde, et au-delà, parcourir de longues distance, et de cercles en cercles, pour continuer sa route, sur la roue.
Ce fût cette route que l’homme croisa. Il vît. Il vît un homme perdu en chemin, et lui un caméléon perché sur une roue, qui ne cessait d’avancer.
Ménageant son étonnement, il marcha à la suite de la roue, tâchant de rester à son côté, et s’adressa alors au caméléon :
« Est-ce toi qui fais tourner cette roue ? » Le caméléon resta silencieux à cette question. L’homme tenta sa chance une nouvelle fois :
« Qui es-tu ?
- Je suis la Vie » répondit le caméléon.
« Et où vas-tu, juché sur cette grande roue ?
- Là où toi-même tu comptes te rendre » répliqua le caméléon, avec cette perpétuelle malice enjouée.
« Mais je ne sais où me rendre, je ne sais même où je me trouve à présent !
- Si je puis t’indiquer où tu es aujourd’hui, tu es à la croisée des chemins, qui sait où tu te rendras demain ! »
Et le caméléon s’éloigna en suivant sa route sans fin, perché sur sa roue, qui tournait et roulait.

L’homme avait un jour une maison ; d’où il sortait et rentrait quand bon lui semblait, puisqu’il allait ici et là au fil des jours. Des jours qui le menaient loin, des routes davantage. Puis il rentrait dans sa maison, d’où il contemplait le monde. Le visage de la terre, où chaque sillon reflétait ses passions : ici la beauté, dans le vallon qui chantonne, là l’espoir, dans l’éclat de la lumière. Le vivant dans sa vision sans frontières. Où, jusqu’à l’infini, tout allait et venait.
Dans sa maison, il y avait même une fleur. Elle aussi, il l’aimait.

Tandis que le chemin s’étendait toujours devant et derrière lui, une grande roue le croisa, surmontée d’un caméléon, trépignant sur le cycle toujours s’élançant. Celui vît un homme de belle allure, qui marcha selon sa mesure, tandis que l’homme observait un caméléon qui ne perdait rien de sa cadence, qu’il était bon de revoir dans sa tranquille vigueur.
« Sais-tu où tu es, à présent ? » l’interrogea le caméléon.
« J’ignore où aller, à vrai dire, quoi que tout chemin me conviendrait assurément.
- Ce n’est pas où aller qu’il est bon de savoir lorsqu’on ignore encore où l’on se trouve aujourd’hui. C’est ce que je te demande, où es-tu ?
- Là où tu es, il me semble. » Le caméléon resta silencieux quelques instants, continuant de rouler, monté sur sa roue en marche constante. Puis il déclara :
« Dans ce cas nous sommes à la croisée des chemins. » cela intrigua l’homme, qui renchérit :
« Mais alors, où allons-nous ensuite ?
- Certainement vers une autre. » Puis ils se quittèrent une nouvelle fois, chacun poursuivant sa route.

A travers le monde, il fît une rencontre. Et bien que ce n’était pas sa première rencontre avec elle, il ne la connaissait toujours pas. Celle qu’il avait aimé se trouvait derrière l’ouverture d’une voiture tirée par une multitude d’animaux cornus, dont les corps écailleux brillaient tels des miroirs. Cette voiture n’avait qu’une seule roue, et un charmant visage à sa fenêtre.
Sans frémir, il contemplait ce visage tant qu’il le pouvait, avant qu’il ne passe son chemin, pour en saisir tout le sentiment, peut-être son passé, et son avenir.
Leurs regards se croisèrent alors une dernière fois, quand elle-même observa l’homme qui se tenait au loin, comme tant de fois auparavant elle l’avait aperçu immobile. Cette fois, il discerna une étincelle d’émerveillement, mêlée d’amertume, avant qu’il ne s’efface dans une nouvelle brume, le long du chemin.
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