Les Troubadours des Plaines
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 Déjections polygonales, autel végétal, usage de la vertu : "Merci du cadeau!" - Partie 5

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AuteurMessage
Aklatan
Capitaine des Plaines
Aklatan


Messages : 483
Date d'inscription : 04/07/2008
Age : 111
Localisation : Collines de Sous-Voûte-Chêne, la maison à côté de la cascade, où un gnome taille parfois des pierres.

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MessageSujet: Déjections polygonales, autel végétal, usage de la vertu : "Merci du cadeau!" - Partie 5   Déjections polygonales, autel végétal, usage de la vertu : "Merci du cadeau!" - Partie 5 Icon_minitimeLun 23 Aoû - 16:36

Parfois il prend à Aklatan de réfléchir. Mais spécialement lorsque cela le concerne. Cette fois, peut-on dire qu’il en résulta certaines choses.
Arrivé au milieu de la Place des Hautes-Plaines, au moment propice où plusieurs personnes – notamment dans son voisinage – se rassemblaient à cet endroit, et prenant son courage à deux main, tout d’abord, il lança avec fermeté, un brin de supplication dans la voix :
« Je vous déclare que… Je ne ferai plus de vacarme la nuit en vous empêchant de dormir ! »
Ensuite, prenant cette fois ses deux jambes à son cou, il se mit en quête d’échapper du mieux qu’il pût à ses assaillants qu’ils l’invectivaient à coups de :
« Sale menteur !
- Dégage, mou du sgeg !
- Il est maudit, ce type ! »

Après une course sensationnelle qu’il dut terminer au sommet d’un arbre au milieu de la forêt, il massait ses pieds douloureux qui avaient maladroitement frappé, martelé, renversé, et fait voltiger coupelles et chapeaux remplis de piécettes des mendiants qui s’alignaient le long des murs de la rue principale. Sa tête retentissait encore des échos tonitruants de la foule en furie, auxquels s’étaient mêlés d’innombrables « J’ai faim » nonchalants.
A quelques branches de là, il vit un oiseau s’envoler. Mais un bestiau énorme ; ça ne pouvait pas être un rapace, avec des ailes zébrées de rouge et de tels serres, qui pourrait croire qu’il avait une poule pour cousin ? Un truc énorme qui pourrait manger tous ses cousins en une seule becquée, si ce n’était pas une gueule… Ces pensées riches en pertinence mirent la puce à l’oreille du Troubadour. Il se gratta, se débarrassa du parasite, et grimpa prudemment jusqu’à l’arbre d’où s’était envolée la créature. Pour sûr, il y avait un nid, plus grand même que son propre lit ; mais dans ce lit il y avait quelque chose de plus gros qu’une tête. Un œuf comme on ne devait jamais en faire frire.

Nous ne raconterons pas le détail de la fantastique descente de l’arbre du Troubadour, un œuf gigantesque dans les bras, mais seulement qu’une fois sorti en trombe de la forêt, il tâcha de s’assurer pour le moment encore autant de discrétion que possible… s’infiltra dans la réserve de la forge – qui n’avait pas de porte, une intrusion qui nécessite des talents de maître – et en emporta une cuve à fondre le métal, qu’il prit soin de nettoyer avec la vertu dont il se sentait capable. Puis se rendant à grands pas jusque dans la rue principale des Hautes-Plaines, installa la cuve plate sur des tréteaux aussi élevés qu’il dût le faire avec le feu. Puis, après une cacophonie monumentale du fait du transport du matériel, auquel il attacha moins de scrupule que son douloureux effort pour les rassembler en ce lieu, il cassa du mieux qu’il put l’œuf dans la poêle géante, arracha les deux morceaux de coquille – qui auraient tout aussi bien pu servir de heaumes en y perçant un trou de vision – et commença non sans quelque nervosité la préparation de l’omelette. Une omelette géante à la sauvette.

Finalement, malgré l’apparence de l’oiseau qui l’avait crée, la cuisson semblait se dérouler sans problème, et le Troubadour eut même la vertu de s’assurer qu’elle était bonne.
« J’invite ceux qui ont faim à venir se rassasier ! » Mais il n’avait nul besoin de délivrer un tel discours de vertu, puisque les mendiants aussi bien que quelques passants s’étaient approchés, prêts à se jeter sur l’omelette. Ce qu’ils firent à peine la cuisson achevée, saisissant des parts brûlantes à pleines mains. Cela permit à Aklatan de s’éclipser sans trop de pagaille, en semant le forgeron et les gardes du village, prêts à se soulager les poings pour rendre le banquet plus festif.

De retour devant l’autel inquisiteur niché au creux des buissons ; il souhaita aussitôt se considérer sorti d’affaires. Usant, sans s’en étonner de toute son éloquence au s’adressant à la grande feuille étrange, il proposa :
« J’ai frappé à grand coup de vertu ! Et j’en ai fait preuve à bien plus que trois personnes, je pense que m’a tâche a assez duré… »

A l’innocent tu rendras son du, par une fois.
Puis tu feras preuve de vertu. Par une fois.


Dépité, Aklatan reprit sa route, sermonnant et marmonnant :
« Vache ! Il me compte qu’une seule fois alors que je me suis crevé à cuisinier la plus grande omelette des Hautes-Plaines pour toute la rue. En plus de ça je dois rendre un du ! Qui ça peut être… Le forgeron ! Mais à l’heure qu’il est, il à déjà récupéré sa cuve, il veut quand même pas que je la lave encore une fois, ils sont propres ces oiseaux, voyons ! Ou bien c’est le cuistot du village à qui il veut que je rende son titre ? Il faut dire que je lui ai mis bien profond avec mon œuf de titan et mon omelette de hééhaaaaaa ! »

Des griffes puissantes lui pinçaient le dos, tandis qu’il s’élevait dans les airs, jusqu’au dessus des feuillages de la forêt. De larges ailes battaient vigoureusement au dessus de sa tête ; il n’avait même pas besoin d’essayer de voir son assaillant pour comprendre de qui il s’agissait. L’oiseau monstrueux faisait preuve de toute sa puissance, de sa vitesse, et de son impétuosité : ainsi Aklatan se cogna contre plusieurs branches, heurta quelques animaux au passage, se griffa dans les entremêlas drus des feuilles. Ils s’éloignèrent de la forêt et se dirigèrent vers le village.

« C’est peut-être propre, ces oiseaux, mais c’est pas toujours clément. » songea-t-il, songeant aux pires endroits où il finirait par atterrir, si ce n’était pas cette bête qui allait le séparer en deux morceaux pour faire frire ses tripes dans une poêle. Son cœur s’arrêta lorsqu’il sentit la douleur brûlante quitter son dos, et lui-même glisser dans le vide. Peut-être était-ce la façon de l’animal de manger ses tripes sans poêle à frire puisque, effectivement, son estomac ne tarderait pas à remonter jusqu’à sa bouche.


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