Les Troubadours des Plaines
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 En entrant sur la pointe des ongles... à la célébration bourgeoise - Partie 3

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Aklatan
Capitaine des Plaines
Aklatan


Messages : 483
Date d'inscription : 04/07/2008
Age : 111
Localisation : Collines de Sous-Voûte-Chêne, la maison à côté de la cascade, où un gnome taille parfois des pierres.

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MessageSujet: En entrant sur la pointe des ongles... à la célébration bourgeoise - Partie 3   En entrant sur la pointe des ongles... à la célébration bourgeoise - Partie 3 Icon_minitimeJeu 24 Déc - 22:41

Il entendît soudainement retentir le d’un vase qui se brisait provenir du hall. En regardant discrètement derrière le mur, il pût observer la scène déplorable d’une femme pomponnée, grasse et richement vêtue, qui titubait près d’une énorme couple éclatée contenant une plante verte, qu’elle venait tout juste de renverser. Elle paraissait soûle, et s’apprêtait même à faire la cour aux gardes, qui après un moment d’indécision, entourèrent la grosse dinde, qui avait tout l’air d’être une invitée de la fête, en provenance du salon. L’un des gardes se préparait à la ramener d’où elle venait, sur le lieu de la fête, pour éviter de les importuner, mais l’autre envisageait de profiter autrement de la présence de la dame. Les deux gardes se lancèrent dans un débat où chacun faisait monter le ton plus haut, au milieu des gloussements frénétiques de la donzelle.
Aklatan, fît quelques pas en direction de la rampe d’escalier, quelque peu anxieux d’attirer leur attention. Mais il ne pût attendre davantage de gravir les marches en position accroupie de la manière la moins apparente qu’il pût, au moment où l’un des gardes se permît de tâter des parties intimes de la dinde. Sire Rontefoy était décidément aussi bien entouré par ses invités que par son service de défense.

Visiblement, la fête devait se trouver à bonne distance de la cave, et sans doute sûrement des chambres de domestiques. Le Troubadour constata une fois de plus que les apparences étaient tout ce qu’il y a de plus trompeur. La vieille Pixie venait juste de sortir d’une chambre, derrière le mur du couloir. Le premier réflexe d’Aklatan fût de se jeter dans l’armoire la plus proche, qui à son malheur, était une armoire-armurerie, dont les lames suspendues lui cisaillaient les hanches, et menaçaient de lui trancher le pied à la moindre secousse. Pixie était vieille, mais toujours vivace et aux aguets, elle ne manqua pas d’être interpellée par le retentissement de la porte de l’armoire fermée en hâte. En se déplaçant le long du couloir, elle demanda en levant les yeux vers le plafond :
« Qui est là ? Youhou, répondez-moi ou j’appelle la garde ! » A ces mots, Aklatan était convaincus qu’en dépit de leur tempérament, la garde n’oserait pas tripoter la vieille Pixie. Il tenta donc l’action la moins habile de toute la soirée, en marmonnant du fond de son armoire :
« Euuuh… Je suis le fantôme des Naelgolomüns venus… euh, non, à passer…passés… »
A cet instant, il voulût se trancher la gorge sur le fil d’une des haches qui pendaient au niveau de sa tête, pour se récompenser de la finesse inégalable dont il avait fait preuve. La vieille domestique resta silencieuse un moment, puis lâcha, de sa voix chevrottante :
« Ah, c’est toi. Cesse-donc de faire le Pépère Gnoël, et sors-moi ces poubelles ! » Et elle s’éloigna.
Le Troubadour avait l’impression n’avoir jamais senti l’air étrange des derniers jours de l’année d’aussi près. Il songeait avec malaise qu’il devrait l’approcher encore plus ce soir, pour espérer concocter une nouvelle cuvée d’hypocras cette année, avec de la vinasse, et non pas avec son propre sang. Il attendît d’être sûr d’être l’a seule âme en peine à errer dans ce sombre couloir, et posa le pied sur le tapis, en espérant peut-être trouver plus loin la chambre de Pixie, si ce n’était pas un coffret doré qui s’offrait à lui au pied d’un sapin grandiose, qui contiendrait une rognure d’ongle de Golomün.

Il découvrît un escalier, assez étroit, ce qui n’avait empêché personne de l’enguirlander les murs à l’excès, à l’accès de l’étage supérieur illuminé de mille feux. Le Troubadour constata là le contraste avec la récente obscurité et les mornes couloirs qui menaient à la cave hantée par les connaissances de la vieille Pixie ; et de ce fait, peut-être devait-il se tenir davantage sur ses gardes, décoration éclatante attraie la visite sans attente, pour ainsi dire…
En arrivant en haut, les salles qui s’ouvraient de chaque côté du couloir se montraient plus imposantes , avec des arcades qui surmontaient les ouvertures menant à des salles de jeu, de musique, ou encore… Où était-il arrivé ? Ce n’était sans doute pas la direction à prendre, même si ce n’était pas, fort heureusement, la salle de réception, ce n’était pas non plus la chambre de Pixie. Une baignoire prête à donner un bain à un ogre, des toilettes incrustées d’émeraude, une arrière-salle donnant sur une piscine à l’orientale, avec un sol dallé ; il fît demi-tour pour échapper à la salle de bain. Mais revînt sur ses pas, alertes, en en entendant d’autres retentir sur le plancher, plus loin.
Renonçant à se jeter dans la baignoire –dans laquelle il aurait disposé de toute la place pour y nager, lorsqu’un un comte petit pouvait s’y noyer ; quoi qu’il en soit à peine celui-ci aurait-il pu se hisser près du bord pour en regarder le fond – il ouvrît un des placards blottis dans l’angle de cet « hectare de toilette », et s’endolorît la nuque en se heurtant aux étagères superposant des flopées de serviettes, en tâchant de refermer la porte entièrement… en vain, elle resta entrouverte, quand quelqu’un entra, chancelant dans la pièce. Aklatan pût observer le spectacle pathétique d’un comte dans le pire état de beuverie qu’il puisse être, la face blanchâtre, malgré son accoutrement riche en broderies et rubans, qui affublerait le plus riche des princes.
Il s’avança d’un pas mal assuré et tanguant vers ses toilettes royales, qu’il souilla pitoyablement en recrachant tout ce que ses petits intestins jugeaient mal dosés. Il en fût ainsi pendant plusieurs portions, alors que le comte poursuivait sa besogne gastrique le souffle haletant ; puis une voix demanda derrière la porte :
« Avez-vous besoin d’aide, grand messire ? Ou désirez-vous une quelconque toilette ?
- Rheeu… Ca va, Froncequin. Entre et nettoie-moi tout ça. » ordonna-t-il d’une voix éreintée. Le domestique entra, presque aussi superbement vêtu que son maître, et s’approcha des placards à serviettes. Le souffle d’Aklatan se figea, il s’imaginait d’un coup traîné par la violence des gardes jusque dehors, dans des hurlements de colères et des flots d’imprécations. Mais Froncequin ouvrît le placard situé juste à côté du sien, pour y prendre un petit tas de linges on en peut plus propre ; c’est alors qu’une sensation violente d’afflux sanguin dans son crâne le transperça, accompagnant la douleur de ses pieds et de son nez. Le domestique venait de refermer la porte de son placard, qu’il avait remarquée ouverte ; Aklatan en goûta la saveur du bois avec beaucoup d’émotion.
« Et fais-donc partir les invités, c’est fini pour ce soir, il faut que j’aille me coucher…
- Bien, grand messire. » Ajouta-t-il.
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