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 Conte de la Citrouille Balafrée : Aux mains de la reine macabre - Première partie

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Aklatan
Capitaine des Plaines
Aklatan


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Date d'inscription : 04/07/2008
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Localisation : Collines de Sous-Voûte-Chêne, la maison à côté de la cascade, où un gnome taille parfois des pierres.

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MessageSujet: Conte de la Citrouille Balafrée : Aux mains de la reine macabre - Première partie   Conte de la Citrouille Balafrée : Aux mains de la reine macabre - Première partie Icon_minitimeSam 31 Oct - 21:37

La reine au visage cadavérique s’amusait avec une minuscule étincelle argentée, dont la faible lumière pulsait entre ses doigts décharnés. En raidissant ses doigts osseux subitement, la lueur s’éteignait dans un rougeoiement bref. Après un instant de d’attente, la repoussante carcasse, parée de fleurs fanées et d’une robe majestueuse faites de feuilles mortes, faisait réapparaître la lueur vagabonde entre ses doigts… avant de l’anéantir une nouvelle fois ; l’unique œil flétri et décoloré de ses deux orbites sans fond scintillant d’un éclat sardonique.
Une cadence à l’écho grinçant monta lentement, accompagnant les pas pesants du serviteur sorti de l’ombre, qui apportait ce qui s’apparentait à des têtes réduites, sur un plateau gondolé fabriqué par l’assemblage de branches et d’ongles séchés.
Sur la grande table de pierre près de laquelle se tenait sa maîtresse, il le déposa entre les bougies, dont les flammes vertes et tremblantes étaient aussi floues que l’ectoplasme. Le serviteur laissa passer une longue attente, le regard plus glacial que son teint perdu vers le sol craquelé, dont des morceaux de chairs ambulants et autres vers tentaient de s’échapper. L’attente dura plusieurs jours. L’arrivant se hasarda à l’agrémenter des paroles traînantes modelées par sa voix suffocante, qui ressemblaient au sifflement digne du dernier râle de l’agonie :
« Serait-ce là une présence de fort potentiel pour attiser si agréablement l’intérêt de sa vénérable Poussiéreuse ? » Dans le silence mortel de ce lieu clôt, la réponse n’apparût qu’après une nouvelle attente de plusieurs deoctodiex :
« Nous pouvons parler en ces termes, en ce qui vous concerne, mon né d’en fois*, elle semble faire preuve d’une vivacité méritant tous les éloges des bas-fonds, observez comme son éclipse est brève et avec quelle hardiesse elle combat la mort en renaissant avec autant de force… C’est votre mère. » Le serviteur répondît à son sourire complice, bordé de sadisme.
« Voulez-vous que je la garde encore un peu ? Ou bien encore un temps qui l’habituera davantage à sa condition si misérablement brave ? » demanda-t-elle aussi froidement que précédemment. Les propos qui s’échangeaient au milieu du silence teintaient la lugubre atmosphère d’une insipidité susceptible de la faire geler. Il répondît, entrant dans le jeu de sa reine :
« Je me soucie davantage de priver son Charme Mortuaire d’un plaisir achevé par ma seule parole.
- Aussi doux que l’agonie que de voir une seule âme au centre de la contemplation de deux êtres semblables ; ainsi il sierra à celle-là de lutter encore quelques temps contre l’étreinte de la douleur. Soit ; d’où proviennent celles-ci ?
-La première de la Terre des disparus, celle-là de la Terre Haineuse, celle-là de la Terre noire, enfin l’autre vient de la Terre qui fond. » énuméra le serviteur en présentant chacune des formes tuméfiées alignées sur le plateau. La reine les observait avec attendrissement, avant d’ajouter :
« J’espère que ces pourrasses rampantes les ont choisies avec précaution ! La dernière offrande ne doit pas me décevoir ! Laquelle est la plus récente ?
- La troisième, Grande Cueilleuse, celle de la Terre qui fond.
- Nous finiront par celle-ci, que m’importent les jeunes proies tout justes arrachées à la vie ! Et la plus ancienne, dites-moi ?
- Celle que vous voyez là, en provenance de la Terre Haineuse. Leur flétrissement est même plus long que ne l’est leur languissante croissante, c’est là un choix attendrissant.
- Parfait, commençons ainsi. »
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